Les agences du système des Nations Unies accréditées au Congo, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en particulier, accompagnent le pays dans la lutte contre les impacts économiques et sociaux de la pandémie de Covid-19. A cet effet, une évaluation des impacts économiques et sociaux de la pandémie a été pilotée par le PNUD, sous le leadership du coordonnateur résident du système des Nations Unies au Congo, Chris Mburu.
Cette évaluation avait, entre autres, objectif « d’apprécier l’évolution de la vulnérabilité des populations » congolaises face aux effets du Coronavirus. Le rapport d’évaluation et le plan de relèvement y relatif, élaborés en collaboration avec le gouvernement, ont été remis officiellement au ministre d’Etat, ministre de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public, Gilbert Ondongo, lors d’une cérémonie organisée, mardi 8 septembre 2020, à Brazzaville dans la salle de réunion dudit ministère.
Cette maladie, faut-il le souligner, a fait son apparition au Congo dans un contexte caractérisé par une récession persistance. La crise financière, liée à la chute des prix du baril, qui sévit depuis 2015 y est pour beaucoup. Ainsi, l’accompagnement des agences des Nations Unies, dans le cadre de la riposte à la pandémie de Covid-19, aux pays en développement, au Congo en particulier, s’inscrit dans une perspective de post-Covid, comme le représentant résident du PNUD au Congo, Maleye Diop, l’a indiqué.
En effet, selon le communiqué de presse du système des Nations Unies relatif à cette initiative, « Le rapport d’évaluation participe de l’appui stratégique du Système des Nations Unies à la République du Congo et s’inspire des orientations du secrétaire général des Nations Unies sur l’impact socio-économique de la crise de Covid-19. Il vise à appréhender et à anticiper les conséquences de la pandémie de Covid-19, notamment les impacts des mesures prises par le gouvernement.
Cette évaluation soutient aussi la formulation d’options politiques permettant d’atténuer ces impacts et de les corriger grâce à des mesures concrètes, en harmonie avec la poursuite des Objectifs de développement durable (ODD), colonne vertébrale du Plan national de développement (PND 2018-2022) ».
Selon Maleye Diop, le plan de relèvement est axé sur cinq piliers : « protéger les services et les systèmes de santé ; protéger la sécurité sociale et les autres services de base, protéger les emplois et les petites et moyennes entreprises notamment les plus vulnérables ; protéger la réponse macroéconomique et la collaboration multilatérale ; protéger la cohésion sociale et la résilience communautaire ». Le coût du plan de relèvement, constitué d’une série d’activités à mettre en œuvre « à court terme pour une réponse socioéconomique immédiate à la Covid-19 », est évalué à près de 2.840.000.000 (deux milliards huit cent-quarante millions) de dollars, soit près de 1.584 milliards de francs CFA.
Recevant symboliquement le plan de relèvement Covid-19 des mains de Chris Nduru, coordonnateur résident du système des Nations Unies au Congo, le ministre d’Etat, Gilbert Ondongo, a félicité l’ONU pour son leadership dans la conduite de l’évaluation. En outre, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public, a promis, au nom du gouvernement congolais, de prendre en compte toutes les recommandations contenues dans le plan d’évaluation des impacts économiques et sociaux au Congo.
Jean René Kule Kongba