Selon un communiqué de Human Rights Watch (HRW) daté du 15 mars 2019, cette menace serait motivée par « une possible enquête de la CPI en Afghanistan, qui pourrait se pencher sur la conduite du personnel américain, et par une autre enquête en Palestine, qui porterait probablement sur celle de responsables israéliens. Les juges de la CPI doivent déterminer s’il convient d’ouvrir une enquête au sujet de l’Afghanistan. La procureure de la CPI, de son côté, doit décider s’il faut aller de l’avant dans le cadre d’une enquête sur la Palestine. »
D’après Richard Dicker, directeur du programme Justice internationale à Human Rights Watch, « La décision des États-Unis d’interdire de visa des membres du personnel de la CPI constitue une tentative honteuse de terroriser la Cour et de la dissuader d’examiner le comportement des États-Unis. » Il a également indiqué que « Les pays membres de la CPI devraient annoncer clairement qu’ils continueront à la soutenir sans se démonter et ne toléreront aucune obstruction de la part des États-Unis. »
Par ailleurs, le responsable de l’ONG américaine de défense des droits humains estime que « Les menaces de l’administration Trump contre la CPI masquent le véritable problème, à savoir l’incapacité des autorités américaines d’aborder la question des tortures et autres abus commis par le passé par la CIA et les forces armées des États-Unis » (…) Or c’est précisément le rôle de la CPI : rendre justice aux victimes lorsque toutes les autres portes sont closes. »
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https://www.hrw.org/fr/news/2019/03/16/les-etats-unis-menacent-la-cour-penale-internationale