La Direction de la pharmacie et du médicament, sous le leadership du ministère en charge de la santé, mise sur le respect des fondamentaux de la dispensation des produits pharmaceutiques au Congo-Brazzaville afin de garantir la santé publique. L’un de ces fondamentaux consiste à conditionner la vente des médicaments par la présentation d’une ordonnance médicale signée par le médecin.
L’objectif principal poursuivi, selon la note circulaire 000015/MSPPFIFD/ CAB 2020 du 29 juin 2020, signée par la Ministre en charge de la santé, Jacqueline Lydia Mikolo, est d’accroitre la vigilance dans la protection des populations des conséquences de l’utilisation irrationnelle des médicaments. Il s’agit également de renforcer la lutte contre les médicaments falsifiés et de qualité inférieure. La note circulaire a fait l’objet d’une conférence de presse du Directeur de la pharmacie et du médicament, Dr Boniface Okouya, organisée mercredi 22 juillet au Centre d’information des Nations Unies de Brazzaville.
A cet effet, le DPM a déclaré que « La Direction de la pharmacie et du médicament, autorité nationale de réglementation pharmaceutique, a, depuis quelques temps, instruit aux grossistes répartiteurs de ne servir les psychotropes, les stupéfiants et le Tramadol qu’aux officines pharmaceutiques ayant des bons d’approvisionnement dûment signés par le service de réglementation pharmaceutique, la Direction de la pharmacie et du médicament en l’occurrence.
D’après Boniface Okouya, « les officines pharmaceutiques ne peuvent dispenser ces substances que sur présentation d’une ordonnance médicale signée par le médecin. Par conséquent, dans quelques jours, des ordonnanciers seront mis à la disposition des officines pharmaceutiques pour la traçabilité et un meilleur suivi de la dispensation de ces produits. »
En effet, le Tramadol – médicament de la famille des opioïdes – est destiné à soulager les douleurs mineurs ou intenses, ainsi que les psychotropes et les stupéfiants sont utilisés comme drogues notamment par les jeunes. En outre, le trafic et la consommation de ces médicament « participent au financement du terrorisme et à la criminalité transnationale organisée » tout en constituant une grave menace sécuritaire. Ces médicaments constituent également un des facteurs de l’accroissement de la délinquance juvénile, comme Boniface Okouya l’a indiqué.
Jean René Kule Kongba